Désespoir, désespoir ... [Pv Dallam].

[J'ai un gros doute c'était bien avec un humain que tu voulais rp ?]

Oriane
Je me promener toute seule à pied, je savais que j'étais en sécurité et ces terres me rappelaient des promenades magnifiques que j'avais faite il y a quelques années. L'odeur des sapins, la pénombre des sous-bois, la mousse qui recouvre le sol. Brusquement j'aperçois une tache blanche, ou plutôt noire et blanche. Curieuse, je m'approche un peu et découvre qu'il s'agit d'une magnifique jument pie. Je reste hypnotisé c'est la première fois que je rencontre un cheval sauvage.

[Oops, je suis désolée, j'ai complètement zappé de choisir un lieu accessible par un humain ><. Navrée.]

Un étrange fumet se porta à mon museau. C'était comme le parfum du singe que j'avais croisé une fois, mais une forte odeur de fleurs, d'herbes me frétillait les naseaux... Levant les yeux, je découvris une fille, plutôt grande, aux cheveux châtains. Elle posait sur moi un regard admiratif, et je ne pus m'empêcher de faire quelques pas en arrière, inquiète. Était-elle hostile ? Voulait-elle m'emprisonner à jamais ? Un hennissement interrogateur sortit de mon museau. J'avais peur, je ne savais plus rien, de douloureux souvenirs me revenaient à l'esprit, une fois de plus. Etait-elle comme eux, comme ses loups enragés qui l'avaient dévorée ?

[c'est pas grave ça colle avec mon perso de se promener seul pendant des heures ^^]
Oriane
La jument m'avait repéré est manifestement je lui faisait peur. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille. J'hésitais sur l'attitude à observer. J’optai pour celle qui me disait de rester immobile. En réponse à son hennissement je chuchota, doucement, des banalités du genre : "Doucement... Je ne te veut pas de mal... Là... Tout doux..."

Opal

La brise continuait de m'apporter diverses odeurs. J'étais assez concentrée à toutes les déchiffrer un par un quand un étrange son sortie de sa mâchoire.

-Doucement ... Je ne te veut pas de mal ... Là ... Tout doux ...

Mes dents se serrèrent. Je n'y comprenait rien. Son langage m'était inconnu. Ce message était-il agressif ? Ou bien voulait-elle me calmer, pour mieux me massacrer quand j'oserai enfin lui tourner le dos ? Tout cela me rappelait étrangement une histoire qu'elle m'avait raconter. La petite pouliche rouge et le grand méchant loup.
Je me figeait, faisant taire la petite voix qui me disait de reculer encore et encore, de fuir tout ce que je ne connaissait pas, tout ce que je ne comprenait pas, et fis même un pas en avant, la curiosité prenant quelque peu le dessus.

Oriane
Je fus surprise par sa réaction. Je m'attendais à tout sauf à ce qu'elle fasse un pas en avant. Je continuais mes chuchotements en la regardant toujours immobile, mais bientôt je commençais à trouver cette position inconfortable. J'avais besoin de bouger. Pourtant il ne fallait pas. Brusquement le ciel s'obscurcit. Zut si la pluie s'en mêle ça va être dur. J'attendais de voir la suite admirant la jument. J'avais toujours eu une certaine admiration pour les pies avec de grandes taches de couleurs.

Opal

J'étais tellement concentrée sur l'humaine que je ne sentis pas tout de suite l'odeur de la pluie. Je ne la remarquai donc qu'une fois les gouttes écrasées sur mon museau. J'étouffai le frisson qui me traversa tout le corps, puis relevait la tête vers la fille. Elle m'intriguait. Elle n'était pas comme ceux que j'avais déjà rencontré, de ceux qui me pourchassait alors que je venais juste brouter leurs longues et hautes herbes. Non, elle, elle n'avait pas bougé, elle ne m'avait pas effrayer, car elle, elle était différente.
Sa douce voix commençait à me bercer doucement, se fondant admirablement avec le clapotis de la pluie. A ce moment là, j'étais ... heureuse. Pas comme quand quelqu'un me ramassait un pissenlit, ou quand je voyais un poulain gambader ... La ... c'était encore mieux.
Prenant mon courage à demain, je levai doucement un sabot, puis l'autre, et fis deux autres pas. Elle n'était pas à plus d'un cheval de moi. Et ... je l'aimais déjà.

Oriane
Deux pas... Une distance tellement insignifiante en temps normal et pourtant là pendant ces longs instants, elle valait de l'or. J'en oublia le temps qui me revient bien vite à l'esprit par des gouttes glacés qui roulèrent sur ma peau. La pluie ne me gênait pas habituellement mais si froide... J'en eu un frisson. Peu importait la situation était magique et pour rien au monde je ne voulais la rompre. Je fis tout de même tout doucement un pas de côté légèrement en avant pour me mettre à l'abri.

Opal

Le silence pesait sur mes épaules. Et même quand elle fis un pas de coté, moi d'habitude si peureuse, je n'eus pas peur. Rien de plus qu'une légère hésitation et je fis de nouveau un pas. J'étais à quelques centimètres de sa peau irrésistiblement chaude ... J'avais envie. Mais un espèce de tambour dans mon crâne m'empêchait de réfléchir ... Devais-je encore avancer, au risque de me faire piéger ? Ou alors, devrais-je reculer, rompre ce moment magique si ... Impossible. Jamais je ne pourrais m'y résoudre, jamais je ne pourrais vivre sans cette sensation. Tout semblait véritablement médiocre à coté de ça. Je n'avais jamais eu peur de mourir, et le faire pour cet instant semblait un bon moyen de rester fière et heureuse à jamais. Alors oui, j'avancerais, je tomberai dans son piège, mais au moins, je serais heureuse.
Je fis le dernier pas qui nous séparais. Et je ne le regretta pas. Mon museau se colla contre son épaule, chaude, et son arôme emplit mon esprit. Tout disparu, même ma mère, qui semblait me sourire en s'en allant, et nous n'étions plus que deux. Elle et moi.

Oriane
L'eau froide ruisselait sur ma peau, je retenais ma respiration quand elle s'approcha encore. Elle me toucha du bout du nez et ce contact si doux et velouté me réchauffa le cœur. Tout doucement, précautionneusement je monta ma main jusqu'à effleurer son encolure. J'étais tellement heureuse de la sentir contre mon épaule. Je crois que je n'avais jamais été aussi contente. En cet instant je savais pourquoi j'aimais mieux la compagnie des chevaux que celle des hommes.

Mon souffle fut coupé quand elle remonta, très doucement, sa main le long de ma tête pour me flatter l'encolure. Je ne tressaillis qu'à peine, je pus jouer à loisir avec les boutons de ses vêtements sans grandement me soucier de ses mains. Aujourd'hui, je l'avais trouvée, j'avais trouver celle que je cherchais depuis très longtemps, depuis même la mort de ma mère ... Je n'eus qu'un infime pincement au coeur quand je pensais à elle, et la dernière image qui me parvint ne fus pas une fois de plus celle de sa mort, mais cette fois-ci celle où elle me souhaitait le plus de bonheur au monde, en souriant, à mon anniversaire.
Mon coeur battait à tout rompre, faisant claquer les parois de ma cage thoracique douloureusement. Mon museau cherchait la moindre caresse qu'il pouvait avoir. Cette instant était ... magique.

Oriane
J'eus un sourire immense quand je réalisai que j'étais en train de toucher un cheval sauvage et que celui-ci me demandait des caresses. Je serais rester une éternité si j'avais pu mais la nuit commençais à tomber et l'orage ne cessait pas. A contre coeur je fis un pas en arrière il fallait que je rentre. J'aurais aimé rester avec elle, secrètement j'aurais aimé qu'elle me suive mais je savais que je ne voulais pas lui prendre sa liberté. Elle m'avait fait confiance. Quand je reviendrais peut-être qu'elle aussi serait contente de me voir et qu'elle reviendrait.
Je détacha mes mains de son encolure avec un pincement au cœur. Je fis quelques pas en arrière pour l'observer. Il fallait que je rentre. J'étais déjà en retard pour le diner.

Opal.

La nuit tomba trop vite pour que je puisses soupirer. J'étais là, haletante, le museau collé contre elle quand elle recula. Je hennis d'inquiétude. Je ne voulais pas qu'elle parte ! Je fis le même pas et me retrouvais de nouveau contre elle. Je souhaitais la suivre, même s'il fallait en payer le prix fort, car c'était la seule personne qui me comprenait, avec qui j'étais heureuse.
Ses mains se détachèrent de moi, et je sus qu'elle partait. Je baissais les oreilles, attristée. Je ne voulais pas qu'elle disparaisse, je voulais rester à jamais avec elle.
Nous nous étions rencontrés ce jour, j'avais eu peur, puis ça a été le coup de foudre. En quelques minutes, je ne voulais plus qu'elle parte.
Si j'avais pu pleurer, je l'aurai fais. Mais, mon espèce l'interdisait.
Elle fis de nouveau quelques pas de recul. Je poussai un hennissement déchirant, le seul moyen de lui dire que je la voulais pour toujours.
Je réduisis une fois de plus la distance, mon coeur battant à tout rompre. J'avais mal. Très mal.

Oriane
Son hennissement me déchira le cœur. J'envisagea de rester là mais j'étais complètement gelé et on m'attendais. Je soupira. Je voyais bien qu'elle ne voulait pas que je parte. Je dit doucement :
-Je te promets que je reviens bientôt ! Je reviendrai ici dès demain matin. J’espère que tu viendras toi aussi ? Allez il faut vraiment que j'y aille les gens vont s'inquiéter...
Je détache mes yeux des siens et je lui tourne le dos. Je me sens déjà triste, elle me manque. Je me suis jamais senti aussi proche de qui que ce soit. J'entends son souffle régulier. Je me sens impuissante, incapable de partir mais incapable aussi de rester.
Je commence à marcher d'un pas décidé, j'hésite un instant et me retourne pour la voir une dernière fois avant de partir. Je lève doucement la main et lui fait un petit au revoir comme si elle pouvait comprendre que je vais revenir bientôt.

Je la vis s'éloigner encore et encore, et mon coeur semblait pelé comme une orange. Chaque pas provoquait une nouvelle entaille, de plus en plus profonde ... J'avais mal, mal, mal ... La plaie béante s'ouvrait, s'élargissait à mesure qu'elle reculait. J'hennis doucement, douloureusement, chaque souffle que l'on m'arrachait était comme une pierre lancée sur mon coeur nu. Et chaque souffle, chaque pas, chaque regard que je lui lançai me faisait souffrir. Je me sentais vidée. Je n'avais plus le goût de la vie, plus le goût de rien. Je voulais juste mourir, ou bien la suivre. Mais le regard qu'elle me lança, son petit geste de la patte, m'interdisait clairement de faire un pas.
Mon hennissement, comme un appel au secours, résonna, de plus en plus fort, trop douloureusement pour mon pauvre corps. Je commençais à trembler, puis, lorsqu'elle disparu enfin, je voulus n'être plus que des cendres. Mes pattes se dérobèrent et je m'affalai lourdement sur le flanc, soufflant, mourante. Je n'étais plus rien.

THE END.