Phantom

par Delsha Mar 1 Nov - 8:54

Je ne veux plus souffrir!

Prénom: Les cavaliers m’appellent Lunar, mais mon véritable nom est Phantom.
Âge: 3 ans 1/2
Sexe: Etalon
Situation: Cheval de Club (hélas...)
Race: Anglo Arabe (CD)

Histoire:

Je suis né dans un grand élevage en France, où sont formés de grands chevaux de compétition. Je suis également né de parents gris pommelés, je suis blanc. Ils étaient dociles, pas moi. Je suis un de ces mystères de la nature. Toujours est-il qu'on me considéra comme un bon à rien depuis ma naissance, qui eut un mois de retard sur les autres poulains. Et disons que les palefreniers et la directrice n'était pas de nature douce. Bref, j'ai grandi dans un pré nu de toute herbe qui ne soit pas rase, entouré de cavaliers dont les vêtements bleus clairs accentuaient la ressemblance avec des glaçons. Et mon véritable calvaire commença à mes quatre mois.

Il eu lieu le traditionnel sevrage en avance, afin de fortifier les poulains. Les autres, eux, n'eurent presque aucun problème, mais moi, non seulement mes parents me manquaient terriblement, mais en plus, j'étais en manque de lait. Les autres se mirent à me bousculer, à me donner des coups de sabots, puis à me mordre. Alors moi, que pouvais-je faire, pauvre poulain plus jeune qu'eux et beaucoup plus faible à cause d'un sous poids? Absolument rien. Mes soigneurs pensaient que je me faisais tout cela en jouant, et ne faisaient que m'enfoncer la tête dans la mangeoire. Puis, cela se calma vers mes sept mois.

J'étais toujours maigre, mais mes combats avec les autres m'avaient forgés de bons muscles qui saillaient légèrement sous ma robe immaculée. Finalement, je sus me faire respecter, et peu parès, je devins le chef de mon petit groupe de chevaux plus grands que moi. Ce fut un bonheur que galoper tous ensemble, crinières au vent.

Puis, un autre cauchemar commença à mes trois ans.

On procéda alors au traditionnel débourrage. Je n'étais pas plus docile que je ne le suis aujourd'hui, autant le préciser. Pour l'occasion, je me suis fait obéissant, du moins plus que l'ordinaire. Cela sembla suffire pour le plat, alors on me mit à l'épreuve pour le saut. Là, ce fut un autre cavalier qui entra. L'autre, en allant à la sellerie, s'était fait mal à la clavicule.

Il me donna des coups d'éperons, de cravache. Et puis à un moment, il me tira très fort sur la bouche, car je me débattais pour échapper au fouet. Je reculai, jusqu'à la barrière. Nouveau coup d'éperons. Je partis à fond et traversai la carrière en un éclair, et tentai de sauter la palissade. Détail important: le fil électrique. Tout ce serait parfaitement bien passer, j'aurais recouvré une parfaite liberté (parce qu'en plus mon cavalier avait sauté et ma selle s'était détachée) si je n'avais pas reçu une décharge si violente que je tombai à terre.

Dieu merci je n'eut rien de cassé. Mais on m'abandonna sur l'herbe rase et froide tout le reste de la journée et pendant toute la nuit. J'entendais les hennissements inquiets de ma mère au loin dans les prés. Je ne pouvais répondre qu'en renâclant rauquement. J'avais mal à la gorge à cause d'un horrible pré-sentiment. Tout en moi me hurlait de m'en aller. Mais j'étais paralysé par la peur. Mes amis aussi m’appelaient; je les entendais hennir.

- Phantom? Où es-tu?

Et au petit matin, je vis ce en quoi mon instinct me mettait en garde.

Un camion.

Avec un dessins de steak haché dessus.

Ce n'est pas pour moi... Ils font une livraison, c'est tout...

Non.La sueur perlait sur mon front. Des gens habillés de noir m'encerclaient. Alors j'ai fait tout ce que je pouvais faire. Je me suis levé, j'ai galopé le plus vite possible vers un des hommes et je l'ai bousculé, avant de l'écraser sous mes sabots. Je suis allé sur la route, et j'ai couru en poussant un hennissement strident. On m'a poursuivi avec un camion.

J'ai emprunté des chemins de campagne, où la vitesse est très limitée à bord d'un véhicule. Mais on a fini par me rattraper. J'étais épuisé mes rênes s'étaient arrachées. J'avais les jambes tremblantes, et mes flancs étaient couverts d'épines de ronces. On m'a mis un licol. Et on m'a fait monter dans un van.

L'atmosphère de mort qui y régnait était étouffante. De la sueur en tapissait les murs, le foin était sans-dessus-dessous. Au bout d'une attente interminable, on m'a enfin descendu.

Et là, me rappeler de tout cela m'est trop douloureux. J'ai senti qu'on m'empoignait, pour me faire une piqûre, Alors je me suis cabré... Et j'ai vu toutes ces dépouilles sans vie... Alors j'ai couru. Galopé, cabré, rué, dans un effroyable mélange, de peur et de panique. Finalement on m'a encore saisi l'encolure, mais c'était des mains différentes. J'ai croisé le regard azuré d'une fille. Puis un voile noir s'est posé devant mes yeux affolés.

Et quand je me suis réveillée, j'étais dans sous les bras des géants qu'étaient les arbres et leur dense feuillage émeraude. Mais quelque chose venait troubler ce paysage, malgré qu'il fût en plein jour: celui d'une jeune fille à l'air épuisé, ses cheveux blonds emmêlés et son regard clair. Et quel regard... Je la fixai pendant quelques minutes. Et une sirène retentit. Elle prit un air fatigué et je me relevai immédiatement. Elle fuyait, elle aussi.

- Hu, hennissais-je en désignant mon dos.

Elle me regarda un instant puis grimpa et s'accrocha fermement à ma crinière. Je partis au trot au début, en voyant qu'elle se fixait, je pris le galop le plus rapide possible et semai les policier facilement en slalomant entre les arbres. Et ainsi jusqu'à la nuit. Là, nous nous arrêtâmes dormîmes pour reprendre la route sous le couvert bienveillant des arbres. En arrivant à Planète Cheval, elle est descendue, la démarche tremblante, et un regard nous a suffi pour comprendre que nous nous reverrons. Puis, je me suis fait capturer.

Caractère: Je suis sauvage et impétueux. J'ai horreur de porter un cavalier sur mon dos, sauf si il a la main douce, et encore. Je ne suis pas méchant, juste très méfiant. J'aime bien travailler sur le plat, et éventuellement sur le saut, si mon cavalier se montre doux. Je ne mange pas beaucoup, je suis plutôt pacifique envers les autres chevaux. Sinon je ne suis pas très joueur. Gare à celui qui tentera de me monter de force! Susceptible mais bienveillants envers les enfants, vous ne courez aucun danger si vous vous montrez gentil envers moi.

Physique: Je suis presque entièrement blanc, avec de très longs crins soyeux, des muscles légèrement saillants, et de longs membres se terminant par des sabots gris. Mes yeux noirs sont cachés par un long toupet qui descend jusqu'à mes naseaux qui sont très doux. Je suis plutôt grand et très mince.

Objectif: Rester sauvage et fonder son troupeau.